Français : Cet objet avait été encastré dans le mur nord-est d'une pièce rectangulaire et n'était pas visible à l'origine, car il était entièrement recouvert par le mur. Il mesure 1,92 mètre et présente trois motifs principaux superposés. Le plus haut représente un prédateur, probablement un ours ou un grand félin. La partie frontale de la tête a été brisée ; la surface de la cassure est recouverte d'une fine couche de calcaire. Sous la tête on reconnait un cou, court, des bras et des mains. Leur forme humanoïde est remarquable. Bien qu'on puisse supposer qu'il s'agissait d'un hybride homme-animal, il est possible qu'il s'agisse aussi d'un animal. Les bras (ou les jambes) soutiennent une autre tête, qui a également perdu son visage. Le motif d'une bête sauvage tenant une tête humaine est bien connu grâce à plusieurs sculptures de Nevalı Çori et de Göbekli Tepe. Il est donc très probable que le visage perdu ait été celui d'un humain, ce qui est d'autant plus probable en raison de la présence de bras humains sous la tête. Les mains sont placées l'une en face de l'autre et sur le ventre de l'individu, rappelant les piliers en T. Sous les bras et les mains, on distingue une deuxième personne, dont le visage a été préservé. La partie supérieure du corps, bras et mains compris, est également représentée. Sous les mains se trouve un objet non identifié. Il semble probable que la personne soit représentée en train d'accoucher, bien qu'elle puisse également présenter un phallus. De chaque côté du pilier, de grands serpents sont visibles, leurs têtes juste au-dessus du plus petit individu. Sous les têtes des serpents, on distingue des structures qui pourraient être interprétées comme les jambes de l'humain le plus haut. Des fragments d'un objet similaire, semblable à un pilier, ou un mât totémique, avaient été découverts 20 ans plus tôt à Nevali Çori. Référence : numéro d'Actual Archaeology Magazine de l'été 2012.